Molière de la meilleure comédie 2022
Berlin, années 80. D’un côté, l’Ouest. Coca, jeans, rock’n’roll, et de l’autre, l’Est. Files d’attente, murs, et Stasi. Et entre les deux ? Un couple de fugitifs, une valise pleine d’embrouilles, et un appartement un poil trop proche du régime communiste.
Dans cette comédie d’évasion, Emma et Ludwig tentent de fuir la RDA. Leur plan ? S’infiltrer chez une vieille dame de l’Est, cacher un tunnel sous sa moquette, et passer à l’Ouest incognito. Mais évidemment, tout dérape : un colonel de la Stasi un peu trop curieux, un fiancé trop amoureux, et des secrets plus nombreux que les micros planqués dans les murs.
Résultat ? Un vaudeville hilarant à la sauce rideau rouge et rideau de fer, où les portes claquent, les identités s’échangent, et la liberté se creuse à la petite cuillère, entre deux tasses de thé.
Mission confidentielle sur un monde où l’on traverse Berlin à la pelle, où la liberté tient dans une trappe sous le lit, et où l’amour finit toujours par désarmer même les dictatures.
DISTRIBUTION
Avec Allan Bertin, Nicolas Buysse, Catherine Decrolier, Juliette Manneback, Othmane Moumen, Benoit Pauwels, Stéphane Pirard et Pierre Pigeolet.
Mise en scène David Leclercq
Scénographie Sophie Hazebrouck
Costumes Gaëlle Marras
POUR EN SAVOIR PLUS
Berlin Est. Emma et Ludwig veulent s’enfuir et passer à l’Ouest. Emma se fait engager comme aide-soignante chez Werner Hofmann pour s’occuper de sa vieille mère sénile. Elle n’est pas là par hasard, cet appartement possède un passage secret qui mène de l’autre côté du Mur. La situation est déjà suffisamment compliquée mais si en plus Werner est un agent de la Stasi, qu’il tombe fou amoureux d’Emma, et que l’appartement est un nid d’espions, ça tourne au burlesque.
Sur ce ton déraisonnable, Patrick Haudecoeur et Gérald Sibleyras réunissent à nouveau leur don de fins trousseurs et s’amusent avec les codes de la pièce d’espionnage sur fond de fin de Guerre froide. On y retrouve des méchants, des gentils, du suspens, des rebondissements et quelques petites surprises. Une comédie délirante, un spectacle hilarant.
Berlin Berlin, la comédie qui fait tomber les murs


Sur les photos : Gérald Sibleyras et Patrick Haudecœur
Entretien avec David Leclercq
Comment avez-vous préparé la pièce ? Qu'avez-vous fait en amont ? (lectures, films, musiques, visites, etc.)
J'ai fait toutes mes études dans les beaux-arts avant de me tourner vers le théâtre, et j'ai beaucoup travaillé comme storyboarder pour la publicité ou le cinéma. La première chose à laquelle j'ai besoin de penser, c'est l'identité visuelle du spectacle. J'ai besoin de dessiner, même si ce n'est jamais la version définitive, mon idée du décor, des personnages, des costumes. J'ai eu la chance de trouver un livre sur l'Allemagne de l'Est avant la chute du mur, et j'y ai puisé beaucoup d'inspirations visuelles.
Avez-vous fait des recherches historiques ?
Oui, j'ai beaucoup lu sur l'époque, surtout pour comprendre les références de la pièce ainsi que le mode de vie en Allemagne de l'Est avant la chute du mur. Et puis, malheureusement, je dois bien avouer que j'avais encore une bonne idée de l'ambiance de l'époque : j'avais treize ans quand le mur est tombé... Tout ça pour pouvoir malgré tout l'oublier ensuite : je ne voulais pas être tenu absolument par une crédibilité à toute épreuve dans le cadre d'une pièce qui est aussi fantaisiste.
Quelles ont été vos plus grandes inspirations pour l’univers de la pièce ?
Pour moi, le cinéma de Wes Anderson, ou encore « Delicatessen » de Caro et Jeunet pour l'univers visuel, mêlés à l'hystérie du travail de Rik Mayall et Adrian Edmonson, avec une touche de Zucker-Abraham-Zucker (« Y a-t-il un pilote dans l’avion ? », « Top Secret ! »…), ou d’Álex de la Iglesia (« Crimen ferpecto », « La comunidad »...).
Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre humour et contexte historique (qui reste quand même assez sérieux) en toile de fond ?
En n'y pensant pas trop. C'est quand même largement une comédie, et pour moi la meilleure arme contre tout le sérieux ridicule qui anime les régimes d'oppression comme celui de l'Allemagne de l'Est, c'est de s'en moquer.
Y a-t-il un personnage que vous aimez particulièrement ?
Je me sens assez proche de tous les personnages. De mon point de vue de metteur en scène, je dois tous les comprendre, les aimer et avoir de l'empathie pour eux. Mais je suis assez admiratif de l'idéalisme jusqu'au-boutiste d’Emma : les gens qui vont à contre-courant ont toujours ma préférence.
En quoi cette pièce résonne-t-elle avec le monde d’aujourd’hui ?
On retourne doucement mais sûrement vers la division d'un monde qui devenait global, avec des régimes, de droite ou de gauche, qui tendent au totalitarisme crasse. Que ce soit aux États-Unis ou en Russie, les extrêmes montent partout. Je crois que les gens ont peur de ce retour en arrière idéologique, et que ceux qui n'en ont pas peur ont besoin qu'on leur en souligne la bêtise. Ce genre de pièce est un acte d'intérêt général : il faut foutre un bon coup de pied dans tout ça.
Que souhaitez-vous que le public retienne en sortant ?
Je tiens surtout à ce qu'il passe avant tout un bon moment, qu'il oublie tout le temps d'un spectacle, et qu'il en sorte rassuré, ne serait-ce qu'un tout petit peu. Comme à la fin de la pièce, le beau temps reviendra un jour. Après tout, tout ce sérieux effrayant autour de nous n'est qu'une blague idiote.
David Leclercq
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