La Revue des Galeries 2022
du 7 décembre 2022 au 22 janvier 2023
Un spectacle étincelant pour les fêtes.
DISTRIBUTION
Avec Bernard Lefrancq, Angélique Leleux, Pierre Pigeolet, Marie-Sylvie Hubot, Gauthier Bourgois, Natasha Henry, Denis Carpentier, Frédéric Celini et Bénédicte Philippon.
Textes : Angélique Leleux, Bénédicte Philippon, Marie-Sylvie Hubot, Joël Riguelle, Gauthier Bourgois et Bernard Lefrancq
Mise en scène : Alexis Goslain
Assistante : Catherine Laury
Décor : Francesco Deleo
Costumes : Fabienne Miessen, Sophie Malacord et Maria Spada
Lumières : Laurent Comiant
Chorégraphies : Antoine Pedros et Kylian Campbell
Réalisation musicale : Bernard Wrincq
QUELQUES PHOTOS
© Isabelle De Beir
POUR EN SAVOIR PLUS
Caricatures, chansons et sketchs politiques pour les fêtes.
Depuis deux ans, notre vie tient du vaudeville. Aux Galeries, l’actualité est « Revue » et (in)corrigée, voire incorrigible et cette farce prend les atours d’un cabaret satirique. Avec Alexis Goslain à la barre, un vent frais salutaire souffle sur La Revue. Sans dénaturer ce spectacle qui se veut avant tout festif, drôle et pétillant grâce à une troupe d’artistes généreux et enjoués (emmenés par l’humoriste Bénédicte Philippon), l’équipe parvient à dynamiser l’ensemble en resserrant les enchaînements, en misant sur les chorégraphies et chansons, et en usant de multiples effets lumineux.
La Revue, c’est un équilibre complexe à réaliser, un cocktail dont tous les ingrédients comptent : rythme, efficacité, rire et beauté.
Voilà donc, en ces temps moroses, une piqûre de bonne humeur bienvenue.
Alexis Goslain
Entretien avec Florian Zeller
Cette année, l’idée était de trouver un fil conducteur ou un dénominateur commun dans l’actualité pour construire la colonne vertébrale de la Revue. Nous avons pensé que les quatre cents ans de la naissance de Molière était une aubaine pour jouer ce rôle-là, et comme au théâtre, on peut tout imaginer, nous avons décidé de le faire revenir et de le confronter à notre siècle. Comme le personnage d’Hibernatus, Molière est immergé dans la modernité et dans une société décalée à la sienne.
L’année dernière, nous étions encore dans un climat anxiogène face à l’épidémie et un an plus tard, notre quotidien décline progressivement en une lutte économique qui déstabilise toute l’Europe. Nous ne sommes plus dans la peur d’un virus mais dans une inflation galopante qui perturbe notre économie. Le tout est de trouver à l’intérieur de ça, une manière adroite d’en rire et de trouver les travers qui peuvent nous faire relativiser le chaos que nous supportons au quotidien.
A travers la venue de Molière, l’envie était aussi de faire émerger la thématique du féminisme. Ce sont d’ailleurs principalement des femmes qui signent l’écriture de la Revue cette année. A travers un ton pertinent, elles portent un regard décalé sur les différents sujets traités.
Dans l’humour, la frontière est toujours étroite pour ne pas brusquer les mentalités. La Revue des Galeries n’a jamais eu la prétention de vouloir donner des leçons mais la mission de tordre l’actualité en égratignant des personnes fait partie de cette vieille tradition qui plaît encore aujourd’hui. La difficulté est de se renouveler sans cesse et l’objectif principal restera toujours de surprendre par un rire ou par une émotion.
Je m’estime être très chanceux de pouvoir piloter ce projet depuis quatre ans déjà mais surtout de pouvoir collaborer avec une équipe aussi enthousiaste, confiante et brillante. Et comme dirait Molière : « Face à la bêtise, la culture est le rempart le meilleur ».
Antoine Pedros
Entretien avec Florian Zeller
En tant que chorégraphe, comment abordes-tu la manière de mettre ensemble la danse et le jeu ?
Lier la danse avec le jeu est une démarche qui fait déjà partie intégrante de mon processus de création. Dans les numéros ou les spectacles de danse que je crée avec ma compagnie, il y a toujours un scénario, une narration. J’aime créer et interpréter des personnages pour les faire danser. Dans la Revue, les chorégraphies servent toujours un propos, ensuite on peut choisir de l’appuyer ou d’en prendre le contre-pied. Certains tableaux méritent une illustration complète, tandis que pour d’autres, la chorégraphie est plutôt là en soutien, pour ajouter une couleur. Tout dépend de ce que m’inspirent les textes… Le processus de création peut aller dans les deux sens : soit je pars de l’histoire et je cherche des mouvements qui la ponctuent, soit je crée de la chorégraphie « brute », parfois même sur d’autres musiques que celles du spectacle, et je l’adapte ensuite à l’univers du tableau. De manière générale, la danse est là pour alléger le spectacle, pour évoquer plus que décrire.
Où vas-tu chercher l’inspiration pour construire les chorégraphies du spectacle ?
La première inspiration est bien sûr le style musical sur lequel on va créer, qui donnera toute leur couleur aux mouvements. Ensuite, la narration et l’argument du tableau. Mélanger la musique avec le propos, des éléments qui a priori ne vont pas forcément ensemble, peut souvent nous donner des résultats surprenants.
Après j’ai bien sûr mes références : la comédie musicale et le cinéma (Mel Brooks, les Monty Python) ; les danses urbaines, dans lesquelles je me suis spécialisé ; les danses académiques, qui font partie de mon parcours de formation, … J’essaie de proposer des références qui seront parlantes pour le public, en faisant appel à l’imaginaire collectif pour y puiser des mouvements et les mêler à mon propre univers.
J’ai aussi la chance de travailler en collaboration avec l’incontournable Kylian Campbell. On se complète vraiment bien et on enrichit les propositions de l’un et l’autre : de l’idée globale d’un tableau à un choix de mouvement précis, en passant par la rythmique ou la mise en scène. La rencontre de nos deux univers est sans aucun doute une grande source d’inspiration pour nous.