L'étudiante et Monsieur Henri

Ivan Calbérac | du 2 février au 27 février 2022

Un spectacle terriblement familial...

DISTRIBUTION

​Pascal Racan
Margaux Frichet
Denis Carpentier
Séverine De Witte

 Mise en scène : Alexis Goslain et Sandra Raco
Décor : Francesco Deleo
Costumes : Fabienne Miessen
Lumières : Félicien Van Kriekinge
Création sonore : Laurent Beumier

QUELQUES PHOTOS

© Kim Leleux / Isabelle De Beir

POUR EN SAVOIR PLUS 

Monsieur Henri vit seul dans son appartement parisien, ce qui inquiète son fils, Paul. Si le septuagénaire, particulièrement bougon, refuse catégoriquement tout placement en maison de retraite, il finit par accepter de louer une chambre de son appartement à une étudiante. Constance, 21 ans, emménage chez lui. C’est une jolie demoiselle pleine de fraîcheur et d’enthousiasme, aux faibles moyens, en plein échec dans ses études, qui cherche encore sa voie. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir de Constance pour créer un véritable chaos familial dont il était loin d’avoir prévu toutes les conséquences…

Une comédie décapante sur les ingérences familiales, les hérédités lourdes à assumer et la difficulté de concilier les grands rêves d’une vie avec les petits arrangements quotidiens…

Une pièce drôle, touchante et originale qui fera rire toutes les générations.

​Interview d’Alexis et Sandra

​Entretien avec Florian Zeller

Rencontre avec Alexis Goslain et Sandra Raco, les metteurs en scène du spectacle :

Quels sont les éléments qui ont éveillé votre intérêt à la lecture de ce texte ?

Alexis : Le rapport entre les personnages et leur évolution au fil de l’histoire donne du corps et du ressort. Entre comédie et tendresse, l’auteur navigue entre deux pôles et cible avant tout l’humain.
Sandra : C’est effectivement l’humanité de ces personnages qui permet aux spectateurs de s’identifier et d’être en empathie avec chacun d’entre eux. Ils sont parfois exécrables mais on les comprend et on s’y attache.

Comment définiriez-vous cette écriture ?

Alexis : La force de Calbérac est de ciseler ses dialogues en arborant des personnages au caractère fort et empli d’incertitudes. Il manie le verbe avec une extrême dextérité et ne dissimule aucune faille dans ses personnages.
Sandra : C’est une écriture efficace et drôle mais qui ne perd pas de vue le fond de l’histoire. On rit mais on est vraiment touché et on a tout simplement envie de suivre cette histoire jusqu’au bout

Quand vous montez une pièce, qu’est-ce qui vous intéresse en premier lieu ?

Alexis : Le choix des acteurs qui va définir aussi la direction à suivre. Imaginer les entendre dans le rôle et préparer la direction dans ce sens.
Sandra : L’histoire qui est racontée. Ça ne veut pas forcément dire qu’il faut aborder un thème social ou actuel mais à travers l’histoire qu’on raconte et les thèmes abordés on touche aux émotions des gens dans la salle et parfois, peut-être, on arrive même à les surprendre.

Est-ce que le fait qu’il y a ait eu un film à partir de ce texte vous sert ou vous paralyse ?

Alexis : Ce n’est pas une contrainte en soi puisqu’il ne s’agit pas de faire du copié-collé. Les poses de voix, les corps et les rythmes sont différents. L’exercice n’est donc pas le même.
Sandra : J’avoue avoir volontairement décidé de ne pas le regarder pour ne pas me sentir influencée et ne pas fermer mon imaginaire. Je le regarderai après la première, si je ne craque pas avant.

Quelle sera la ligne de conduite pour la scénographie, les costumes, la musique et les lumières ?

Alexis : On reste avec cette histoire dans une comédie de mœurs classique contemporaine. L’action se passe à Paris et l’appartement Haussmannien s’impose. Francesco Deleo, le brillant scénographe de la pièce imagine son décor en fonction de l’histoire de son protagoniste. Il utilise la dramaturgie pour créer l’univers cohérent de l’histoire. Les costumes vont dans ce sens-là aussi. La musique de Laurent Beumier apporte la touche poétique et met l’accent sur la légèreté et la mélancolie.
Sandra : Je ne dirais pas mieux. La scénographie est simple, elle est là pour soutenir et raconter l’histoire sans écraser les comédiens. Les costumes marquent principalement le temps qui passe mais on reste dans la simplicité.

Pourquoi une mise en scène à deux ?

Alexis : Vu que j’avais déjà travaillé avec Sandra et que j’aimais notre manière de fonctionner, j’ai eu envie qu’elle soit intégrée à la direction d’acteur et pour le faire, j’ai eu envie de partager la fonction et de construire cette jolie histoire avec elle. Sandra connaît le boulot et je sais que ces remarques seront justes et pertinentes.
Sandra : C’est une généreuse proposition qui vient de la part d’Alexis et j’en suis très heureuse ! J’ai effectivement été son assistante dans le passé et c’était déjà très agréable et très facile de travailler ensemble. Le fait qu’il me fasse confiance pour le rejoindre sur un même pied d’égalité c’est une belle preuve de confiance que j’espère honorer…