Une comédie savoureuse.

 
Qui ne s’est jamais trompé de destinataire en envoyant un texto ? Ce soir, c’est à Guillaume que ça arrive. Alors qu’il souhaite adresser « J’ai envie de toi » à sa nouvelle conquête, le message est envoyé par erreur à son ex, qui décide de s’inviter chez lui. Tout dérape lorsque le voisin débarque dans le salon, après avoir abattu la cloison qui sépare les deux appartements. Ce voisin gaffeur, dans la lignée d’un François Pignon, ne se rend pas compte des catastrophes qu’il déclenche. Les quiproquos s’enchaînent et les protagonistes se multiplient dans un joyeux délire.

Le rythme effréné et les thèmes actuels, comme les rencontres amoureuses sur Internet, l’omniprésence des téléphones portables, le « papy-sitting », la sexualité décomplexée, les différences sociales et culturelles expliquent le succès de la pièce.
Sébastien Castro parle à toutes les générations et s’amuse de notre époque avec autant de brio qu’il joue avec les codes du théâtre de boulevard où le diable est dans les détails. Sébastien Castro y ajoute l’humanité, la tendresse et la loufoquerie.



CALENDRIER DES REPRÉSENTATIONS

MARS 2023

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Mar 07.03.23




Mer 08.03.23



20H15

Jeu 30.03.23



20H15

Ven 10.03.23



20H15

Sam 11.03.23



20H15

Dim 12.03.23

15H00

20H15

Mar 14.03.23



20H15

Mer 15.03.23



20H15

Jeu 16.03.23



20H15

Ven 17.03.23



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Sam 18.03.23

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Dim 19.03.23

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Mar 28.03.23



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Mer 29.03.23



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Jeu 30.03.23



20H15

Ven 31.03.23



20H15

Sam 11.03.23




Dim 12.03.23




DISTRIBUTION 

Catherine Decrolier, Marie-Sylvie Hubot, Juliette Manneback, Gauthier Bourgois, Denis Carpentier et David Leclercq.

Mise en scène
Alexis Goslain

Décor
​Francesco Deleo

Costumes
Fabienne Miessen



QUELQUES PHOTOS

©Isabelle De Beir

POUR EN SAVOIR PLUS 

« Une seule chose est certaine : toute vérité n’est pas bonne à ne pas dire… À moins que ce ne soit l’inverse. »


Dans la rue, Alice a surpris le mari d’une de ses amies avec une autre femme et se trouve confrontée à ce dilemme entêtant : faut-il lui dire ce qu’elle a vu ? Paul, son mari, tente de la convaincre qu’elle doit absolument lui cacher la vérité. Il fait ainsi l’éloge du mensonge… Est-ce seulement pour défendre son ami ? Ou a-t-il lui aussi des choses à cacher ? À moins que ce ne soit elle qui avance masquée ?

Le Mensonge joue avec toutes les armes de la comédie pour mieux nous égarer, avec une efficacité particulièrement désarmante.

Michel : Tout le problème vient de là, mon vieux. C’est quand même la base, non ? On ne dit pas la vérité à sa femme.
Paul : Je sais.

« Dans la vie de tous les jours, chez le commun des mortels comme chez les puissants de ce monde, le mensonge nous entoure.
Qu’il soit commis dans l’intention de tromper ou dans l’intention d’épargner une vérité blessante, le mensonge reste une duperie. »
Cette pièce interroge plus particulièrement le mensonge dans le couple.
Faut-il dire la vérité, ce qui détruirait le couple ou faut-il ne rien dire donc mentir pour sauver le couple ?
L’auteur, très habilement, brouille les pistes, passe de la vérité au mensonge et vice et versa, ce qui donne des scènes très drôles où le spectateur est témoin de cette duperie… ou pas.
Le travail avec les comédien(ne)s a été de trouver la sincérité dans le mensonge et ainsi de ne rien dévoiler de la vérité.
Nous laissons au spectateur(trice) le plaisir de trouver la vérité dans le mensonge.
Rosalia Cuevas 

INSAISISSABLE VÉRITÉ

​Entretien avec Florian Zeller

Par son titre, Le Mensonge, la nouvelle pièce de Florian Zeller semble le pendant de son texte précédent, La Vérité,…

L’avant-scène théâtre : Quel est le rapport entre La Vérité et Le Mensonge ?


Florian Zeller : Dans les deux cas, j’ai pensé à Pierre Arditi (le comédien qui a créé les deux pièces) et je voulais m’appuyer sur sa virtuosité comique. Mais Le Mensonge a son autonomie propre.

C’est une pièce conçue selon une succession de fausses pistes : les situations sont volontairement conventionnelles, du moins en apparence, si bien que l’on a l’impression, à tort, de toujours savoir où l’on est. Ce qui m’intéresse, c’est de tendre des pièges aux spectateurs : dès que l’on croit pouvoir cerner une situation, en discerner le périmètre, les enjeux et les arrière-plans, l’on se rend compte que se tient derrière elle une autre situation qui est parfois contradictoire. Plus l’on croit se rapprocher de la vérité, plus on s’en éloigne. Chaque scène est un masque qui dissimule un autre masque.

AST : L’auteur est-il alors le seul à connaître la vérité de cette pièce ?

F.Z. : Pour moi, il n’est pas nécessaire de savoir ce qui est vrai ou ne l’est pas. La pièce oblige l’acteur à abandonner ce qu’on appelle l’arche narrative ou l’arche psychologique de son personnage, car tour à tour, chacun des personnages est amené à jouer une situation opposée à ce qui se passe juste avant. Et l’acteur doit le faire l’air de rien, sans savoir qu’il est en train de mentir. C’est l’architecture de la pièce qui prend en charge la complexité de la narration, pas l’interprète, qui doit obstinément tenter de ne pas être plus intelligent que les situations. Mais ce qui m’importe, dans l’écriture, est de me placer du point de vue du spectateur. Je veux qu’il ait toujours l’impression de savoir. On ne peut ressentir que le sol se dérobe sous ses pieds qu’à condition de croire être sur un sol ferme.


AST : Sans révéler la fin de la pièce, quelle est la signification de la dernière scène, qui se voit dotée d’un double dénouement ?

F.Z. : Il y a en effet dans la pièce une sorte de fausse fin. La pièce s’achève, les comédiens saluent. Et au moment où le spectateur croit enfin savoir où il en est, le rideau se relève et on découvre une autre scène, qui donne à tout ce que l’on a vu une autre couleur, une autre signification. Je voulais que, physiquement et par les moyens du théâtre, le spectateur éprouve une nouvelle fois le sentiment d’un vertige.


AST : Vous n’hésitez pas à utiliser toutes les armes de la comédie.

F.Z. : Le Mensonge est évidemment une comédie. Mais c’est une comédie qui se tient au bord d’un précipice. Pour moi, d’une façon plus générale, l’écriture théâtrale, même dans la cruauté, même dans la noirceur, répond avant tout à un élan ludique.

Propos recueillis par Olivier Celik