La Revue des Galeries 2021

du 1 décembre 2021 au 23 janvier 2022

Caricatures, chansons et sketchs politiques pour les fêtes.

DISTRIBUTION 

Avec Bernard Lefrancq,
Angélique Leleux, Pierre Pigeolet, Marie-Sylvie Hubot, Gauthier Bourgois, Arnaud Van Parys, Natasha Henry, Frédéric Celini, Enora Oplinus, Jérôme Louis et Bénédicte Philippon.

 Mise en scène : Alexis Goslain
Décor : Francesco Deleo
Costumes : Fabienne Miessen et Maria Spada
Lumières : Laurent Comiant
Chorégraphies : Kylian Campbell
Réalisation musicale : Bernard Wrincq

QUELQUES PHOTOS

© Kim Leleux / Isabelle De Beir

POUR EN SAVOIR PLUS 

Annonciatrice des fêtes, La Revue des Galeries revient de façon humoristique et satirique sur l’année écoulée : belge, internationale, politique, sociale, sportive, musicale…
L’actualité, sous toutes ses formes et sous tous ses angles, est revue et décortiquée par la troupe. L’esprit frondeur balaie la scène : humour, émotion, satire et dérision balisent les numéros qui vont s’enchaîner, alternant ou mêlant sketches, chansons et chorégraphies.
Pour retrouver son “peps” d’antan, La Revue du Théâtre des Galeries a été confiée, depuis deux ans, à Alexis Goslain qui a rafraîchi le spectacle sans remettre en cause ses codes. Le spectacle annuel du Théâtre des Galeries poursuit sa belle cure de rajeunissement. La Revue, c’est un équilibre complexe à réaliser, un cocktail dont tous les ingrédients comptent : rythme, efficacité, rire et beauté.
À l’évidence, contre la morosité ambiante, une visite aux Galeries s’impose…

Alexis Goslain

​Entretien avec Florian Zeller

Comment s’est construite cette nouvelle Revue ?

Après réflexion, l’intérêt de cette revue était de partir de Mars 2020 jusqu’à aujourd’hui et de retracer ces longs mois pénibles en y racontant nos angoisses et nos peurs à travers le prisme du rire. Le fait d’avoir sauté une année à cause de la pandémie, les auteurs ont dû faire un tri avec les textes écris l’année dernière et voir ce qui pouvait être obsolète. Tout a été retravaillé et actualisé avec les événements d’aujourd’hui. Ces longs mois ont aussi été marqué par la perte de nombreux artistes comme entre autres, Annie Cordy dont il était difficile de ne pas honorer la mémoire. Dernièrement, le pilier du cinéma français, Jean-Paul Belmondo s’est éteint et avec lui une part de notre jeunesse. Un personnage inspirant qui sera présent en filigrane tout le long de cette nouvelle Revue.

Quels sont les changements par rapport à la dernière Revue ?

Pour ne pas tomber trop dans un fonctionnement, l’idée était de proposer une forme et un fil conducteur différent chaque année, tout en gardant l’ADN propre de La Revue pour ne pas trop perturber le spectateur fidèle. Dans cette démarche, l’envie était de s’ouvrir à un public aussi large que possible en lui montrant que La Revue peut aussi évoluer dans d’autres formes d’humour et d’autres déclinaisons de parodies. D’habitude, pour l’écriture d’une Revue, les auteurs passent au crible le panel de l’actualité. Depuis de longs mois, la pandémie occupe toute la place et la vie reprend son cours malgré la montée des contaminations et l’arrivée des vaccins. Il était donc normal de parler de quelque chose que nous connaissons tous mondialement. Il était difficile de passer à côté de l’épidémie qui prendra donc une place importante dans le Revue cette année.

Peux-tu donner des pistes au niveau des thèmes que nous verrons ?

Hormis le côté anxiogène du phénomène, on passera au crible toutes les incohérences rencontrées depuis plusieurs mois. Et pour ça, on peut toujours compter sur une Belgique où l’union fait peut-être la force mais qui compte aussi son lot d’histoires et de situations absurdes. On a la chance d’être dans un pays où la Politique est parfois plus dôle que la parodie d’un sketch. La concurrence avec le pouvoir en place est rude et s’il continue dans cette voix-là, les artistes de La Revue auront du souci à se faire dans les prochaines années avec un monde politique plus drôle qu’eux. Du confinement aux statues taguées de Léopold II, les auteurs se sont aussi penchés sur l’absurdité de cette vie qui a défilé au ralenti pendant de nombreux mois.

Quel serait le bon équilibre pour un spectacle comme celui-ci ?

Le rire a bien sûr une place prépondérante dans La Revue et c’est pour cela qu’elle plaît. Néanmoins, le rire a comme vertu de déformer la réalité, parfois légèrement pour trouver une distance moins morne avec notre quotidien. Le but de l’artiste et des auteurs est de divertir bien sûr mais aussi de miser sur quelques valeurs fondamentales à travers les mots et les situations les plus drôles. D’où la difficulté d’écrire de la comédie aujourd’hui. Il faut doser sans être donneur de leçon et à la fois éveiller la sensibilité chez chacun d’entre nous. Dans la comédie, qui est de plus en plus cloisonnée, le bon équilibre doit être subtil aujourd’hui. Faire passer le rire sans déborder du cadre et sans brusquer, c’est parfois très compliqué.

Quel est l’événement le plus drôle et le plus pénible de l’année écoulée ?

​Après ces mois difficiles, la tâche de faire rire n’est pas la plus ardue, il y aura toujours matière à se moquer de tout et de rien. Je dirais que l’évènement le plus pénible aujourd’hui est de faire revenir le public au théâtre. Dans un climat de peur pandémique, il est très difficile de retrouver les réflexes de notre vie d’avant… Et c’est compréhensible. Je suis donc très reconnaissant si vous lisez ces lignes. Et donc, par la force des choses et par votre présence, vous soutenez la culture et les artistes qui tentent, comme beaucoup de secteurs, de sortir la tête hors de l’eau. Grâce à votre visite ce soir, vous redonnez de l’espoir à des jours retrouvés et peut-être même meilleurs. Donc merci d’être là.

La Revue est-elle bonne pour la santé ?

​Comme pour tout le reste, La Revue est bonne pour la santé si vous portez le masque et que vous vous êtes bien lavé les mains avant de venir jusqu’à nous. Et le meilleur des médicaments est le rire puisqu’il évacue le stress, réduis la tension artérielle et renforce le système immunitaire. La Revue est donc un traitement indispensable pour se préserver de cette saleté de Virus. La Revue est en proie à devenir, elle aussi, un geste barrière.